La TEAM DELEAGE sur le podium de la Diagonale des Fous !


    La TEAM DELEAGE vous emmène au cœur d’une des course les plus difficile du monde

    De retour de la Diagonale des Fous 2023, je peux enfin dire : À force d’y croire…. ça marche !

    Il m’aura fallu 3 ans de préparation et profiter de l’expérience de l’année dernière où la TEAM DELEAGE a dû abandonner après 27 heures de course pour parvenir à terminer ce Grand Raid de la Réunion 2023. Un échec transformé en expérience pour atteindre la victoire.

    Avec le récit de Virginie de Neuville, vivez étape par étape les 2 jours et 3 nuits de cette incroyable aventure  !

    La TEAM DELEAGE

    Une course de l’extrême vécue grâce à la TEAM DELEAGE composé de Ombeline et de Pascal Blanc.

    Pascal Blanc est une Elite devenu l’îcone du trail  sur l’île de la réunion, ayant déjà gagné plusieurs fois la 2ème place du grand raid mais aussi après avoir remporté pratiquement toutes les courses locales.

    DELEAGE à longtemps été le partenaire de cet athlète hors norme lors de ses défis et records tels que le RUN TRIP à la réunion la GTA Grande Traversée des Alpes ou la GTP Grande traversée des Pyrénées.

    Aujourd’hui, Pascal Blanc et Ombeline coach et préparateur mental font partie de la TEAM DELEAGE pour tenter de transformer ce défi en victoire.

    Saint-Pierre de la Réunion jeudi 19 octobre 2023 19 h 00

    Escortée par Pascal et Ombeline Blanc jusqu’au seuil des barrières d’entrée  je me dirige vers la zone d’attente 2 heures trente avant le départ.

    Je retrouve Cyrus Parvine organisateur de course extrême dont DELEAGE est également partenaire mais qui aujourd’hui s’est engagé sur le Grand Raid 2023.

    Nous gérons ensemble la remise de nos drop bags et les 2 heures d’attente qui précèdent le coup d’envoi. C’est très réconfortant de partager ces moments-là avec un ami. Vers 21 h, je quitte Cyrus pour rejoindre ma vague 3 alors qu’il partira malheureusement avec la vague 5, ce qui aura de fâcheuses conséquences pour lui plus tard.

    Saint Pierre  KM 0 Chrono 0 h 00 

    Le départ est donné à 21 h 20 dans une ambiance de folie au son de la musique officielle et sous les lumières des feux d’artifice que nous traversons à bon train. À cet instant, je n’ai pas de bonnes sensations, je suis en 2400ᵉ position et 12ᵉ et dernière de ma catégorie ! Pour entretenir des pensées positives, je me dis quelle chance de vivre ces moments inoubliables ! On se croirait champion du monde à l’arrivée d’une étape du Tour de France ! Beaucoup aimeraient être à ma place.

    Nous subissons une chaleur moite avec une température de 25 degrés et 90 % d’humidité. Malgré la lourdeur du climat, le train de course est très rapide comme si nous partions pour un marathon…. Je m’accroche sans forcer. Les enfants cherchent à taper dans les mains des raideurs et les adultes crient les noms inscrits sur les dossards, c’est une sensation euphorisante, mais malgré tout, j’ai hâte d’arriver dans les premiers sentiers au calme.

    Domaine Vidot KM 15 Chrono 2 h 08 Place 2400

    J’arrive au 1ᵉʳ ravitaillement à Domaine Vidot (km15) avec 15 min d’avance sur mes prévisions. Je me change pour ôter le tee-shirt de l’organisation qui est trempé et je repars sans m’attarder. Le chemin vers Notre-Dame de la Paix devient étroit et très technique, ce qui provoque très rapidement un immense embouteillage de plusieurs centaines de personnes. Nous devrons patienter plus d’1h30 quasiment sans bouger ! C’est très déstabilisant de commencer une course de cette envergure dans ces conditions. La conséquence directe est un décalage sur mon prévisionnel pour lequel j’avais établi des temps de pause en fonction des barrières horaires et n’ayant parfois que 40 min d’avance sur ces dernières, je m’inquiète sérieusement des conséquences d’une telle attente. Le moral en prend un coup, car cet embouteillage est un véritable chamboule-tout pour ma stratégie, je perds tous mes repères soigneusement préparés. Pour l’heure, je n’ai pas d’autres choix que de m’adapter. C’est aussi ça le trail… J’avance donc de plus belle comme si la course venait de commencer, profitant du jus récupéré pendant l’attente.

    Notre Dame de la Paix KM 29 Chrono 6 h 49 Place 2286

    J’arrive à Nez de Bœuf à 6 h 41 le jour s’est levé.

    Nez de Bœuf KM 41 Chrono 9 h 41 Place 2218

    J’enchaîne sans repos vers Mare à boue que j’atteins à 8 h 51. C’est là que je retrouve mon super coach Pascal Blanc qui me recadre vers des pensées positives et empêche mon petit cerveau torturé de focaliser sur ces barrières horaires. Ce coaching mental est le bienvenue et fonctionne.

    Mare à Boue KM 51 Temps 11 h 39 Place 2270

    La montée de Kervegen vers Cilaos se passe bien, c’est un gros morceau que je redoutais, je suis régulière, je ne m’arrête pas, je vais lentement mais sûrement (c’est mon style) il me faudra quand même 6 h 20 pour rejoindre le stade de Cilaos ! Je ne regarde plus trop mes prévisions car j’ai presque 3 h d’avance sur les barrières et je m’accorde 40 min pour prendre une douche et me changer sur cette première base de vie. Je change de chaussure, la première paire ayant rendu l’âme avec des semelles qui se décollent !

    Cilaos 1ère base de vie KM 72 Temps 18 h 17 Place 2114

    Je repars revigorée en direction de Cascade Bras Rouge, un petit ravin traître qui oblige à descendre au fond d’un canyon pour une remontée sèche vers le Taibit. Il faut bien 2 heures pour rejoindre le ravito situé au pied du Taibit.

    Début du Taibit KM 79 Temps 20 h 53 Place 1829

    Je ne m’arrête pas, je m’aperçois que je suis rentrée enfin dans ma course, j’ai lâché prise et désormais je m’amuse de section en section. La bonne nouvelle, c’est que Pascal a réservé une chambre pour moi à 50 m du ravito pile sur le chemin de Marla. La perspective de pouvoir m’allonger 1 h au calme dans un lit a fait sur moi l’effet d’une carotte devant le museau d’une mule. J’ai donc gravi le Taibit comme une balle sans même m’arrêter au ravito ni même à la tisanerie ! J’entame la 2e nuit dans cette ascension. Miracle, je pointe à Marla après 1 h de repos à 22 h 07, soit avec 15 min d’avance sur mes prévisions !

    Marla KM 92 Temps 24 h 47 Place 1972 Je rentre ainsi dans Mafate en confiance et je monte à la Plaine des Merles.

    La Plaine des Merles KM 85 Temps 27 h 08 Place 1757

    La nuit est douce et agréable, le prochain objectif pour moi est d’atteindre le sentier Scout car c’est le point où j’avais dû abandonner l’année dernière. C’est également là où je retrouve Ombeline Blanc qui est là pour prendre le relais de ma super assistance avec Pascal. Il est 1 heure du matin et je profite des amis de Pascal et Ombeline pour bénéficier d’un fauteuil et de petites crêpes chaudes.

    Sentier Scout KM 95 Temps 27 h 48 Place 1683

    Cette fois, je repars et Ombeline m’accompagne. Sa fraîcheur et son enthousiasme m’offre un regain d’énergie d’autant que je suis contente d’améliorer la distance de l’année passée et s’il vous plaît pile poil dans les estimations horaires. Comme quoi Pascal avait raison ! 4 h 15 plus tard j’arrive tout en bas à Grand-Place pour le lever du soleil, mais cette énorme descente hyper technique a fait très mal aux quadriceps. C’est là que je m’aperçois que les descentes sont aussi longues que les montées, mais bien plus traumatisantes !

    Grand-Place KM 106 Temps 32 h 06 Place 1670

    Je m’en inquiète pour la suite. J’ai déjà parcouru 106 km et je me retrouve bien entamée au pied de la monstrueuse montée vers Roche Plate. Je décide de me reposer pour dormir 20 min avant d’attaquer les 1115 m de dénivelé qui se révéleront un véritable calvaire à cause de marches mesurant 50 cm de haut et d’une chaleur écrasante. Le paysage est d’une insolente beauté, mais malgré cela, j’arrive en haut après 4 h 30 d’effort dans un état second, je suis au fond du sceau.

    Je m’allonge par terre pour tenter de récupérer et j’appelle mon chéri resté à la maison qui comprend tout de suite la situation mais il saura trouver les bons mots pour me redonner le moral ! À ce moment, il m’annonce que parti d’une place de 12e de ma catégorie, je suis remontée 8e puis 5e et enfin 3e ! Et au classement général, j’étais 2400ᵉ place sur 2850ᵉ et je suis arrivée à la 1681ᵉ place à présent. C’est plutôt encourageant…

    Roche Plate KM 114 Temps 36 h 37 Place 1681

    Je repars donc remontée comme un coucou et je me dis après tout si tout va bien, j’arrive demain ! Voila une phrase magique qui me permet de relativiser puisque sur la ligne de départ je me disais : si tout vas bien j’arrive dans 3 jours !

    Nous sommes au km 115 sur les 169 ou 175 d’après ma montre Garmin, il reste donc environ 60 km jusqu’à l’arrivée. À partir de ce point, nous sommes rejoints par les coureurs du Trail Bourbon qui terminent sur le même parcours que nous mais leur état de fraîcheur n’est pas le même. Nous sommes sans cesse obligés de les laisser passer, ce qui est assez fatiguant, mais leur rythme nous donne aussi un nouvel influx de dynamisme.

    Îlet des Orangers KM 120 Temps 39 h 48 Place 1729

    6 h 30 plus tard, j’arrive à 2 Bras la seconde base vie. Cela fait 43 h que je suis partie, nous sommes au km 130 il est 16 h 30 et j’ai 1 h d’avance sur mes prévisions ! Je profite de ces installations pour manger un peu et dormir 45 mn. Je change de nouveau de chaussures à cause de semelles décollées ! Heureusement que j’avais prévu 3 paires…

    La 3e nuit va bientôt arriver, ça fait tout drôle… J’aime cette inconnue (rentrer dans une 3e nuit sans dormir) elle me stimule, malgré la fatigue, je veux la vivre, je suis volontaire, mon corps a trouvé un second régime à presque 48 h de course, mon cerveau a enfin compris qu’il fallait arrêter de m’envoyer des signaux de douleur.

    2 Bras 2ᵉ base de vie KM 130 Temps 43 h 00 Place 1736

    Cela tombe plutôt bien, car la montée de Dos d’Âne qui permet de sortir de Mafate est un mur vertical et vertigineux où les mains s’accrochent au rocher ou des câbles sont là pour pouvoir grimper et où cette partie ressemble plus à une via ferrata qu’à un chemin de Trail.

    Je mène le train pour une dizaine de coureurs dont aucun ne voudra me doubler. Je marque une cadence régulière malgré les obstacles et pendant ce temps ça papote et ça raconte des histoires à l’arrière. J’écoute, et je m’applique à monter cette épuisante difficulté mais finalement nous croisons les bambous géants qui marquent l’arrivée au sommet… Nous nous sommes aperçus de rien… Heu presque… ce passage signe le retour à la civilisation et c’est là aussi que l’on retrouve un public incroyable totalement hystérique, donnant le maximum d’énergie pour nous mettre du baume au cœur !

    Byby le cirque de Mafate! Bonjour les gens!

    Dos d’Âne KM 133 Temps 47 h 02 Place 1713

    Nous descendons pendant plusieurs km jusqu’à Chemin Ratineau où je refais une pause salvatrice proposée par Pascal. Je m’allonge sur une couverture douillette et deux oreillers empruntés à l’hôtel. Ces 20 min de pose sont nécessaires pour affronter l’improbable chemin Tarzan où la progression se fait de Lianes en Lianes pendant de longues heures sur un terrain plus qu’instable et chaotique.

    Il faut plus d’une heure pour parcourir 2 km de chemin, c’est l’enfer.

    Chemin Ratineau KM 136 Temps 48 h 26 Place 1757

    Nous rejoignons l’interminable et le dangereusement célèbre Chemin Kalla dont le profil ressemble à un parcours du combattant avec ses obstacles équipés de palettes instables. C’est là qu’Antoine Guillon s’est fracturé un bras la semaine dernière le privant de sa nième participation au Grand Raid.

    C’est surréaliste. Se retrouver là sur cette surenchère de difficultés au bout de 48 h de course! Je pense à l’organisateur et je le visualise en train de se frotter les mains en nous disant fièrement : ma course sera la plus dure du monde ! Je rejoins La Possession, cette ville du bord de mer dont le ravitaillement marque la dernière partie de la course.

    La Possession KM 145 Temps 51 h 13 Place 1723

    Nous sommes au km 149, il reste environ 25 km pour rejoindre l’arrivée. C’est une bagatelle, il est 0 h 33, je suis 1723ᵉ, mais je fais une nouvelle pause de 20 min avant de repartir seule dans la nuit. J’attaque bille en tête le célèbre Chemin des Anglais qui n’a même pas été créé par les Anglais. Il y a une première partie de 6 km avec un bon dénivelé jusqu’au ravitaillement de la Grande Chaloupe. Il me faudra 2 h 30 heures pour y parvenir. Il est 3 h 00 du matin lorsque je retrouve mes ravitailleurs Pascal et Ombeline. Ils sont morts de fatigue et je profite une dernière fois de Pascal pour bénéficier d’un massage réparateur.

    Je quitte ce nid douillet vers 4 h du matin et je pars à l’assaut des 4 derniers kilomètres du Chemin des Anglais et de la montée au ravitaillement du Colorado.

    La Grande Chaloupe KM 155 Temps 54 h 12 Place 1689

    L’ascension me semble facile au vu de ce que j’ai déjà fait, j’ai l’impression que la pente est douce. Le jour se lève, je jubile, je prends conscience que la fin approche et que désormais plus rien, sauf un accident, ne m’empêchera de terminer cette course. Je suis dorénavant 2e de ma catégorie et 1699ᵉ au scratch.

    Le Colorado KM 168 Temps 57 h 44 Place 1699

    Je ne m’arrête pas au ravitaillement du Colorado, car Il reste un peu moins de 6 km de descente mais c’est hyper technique, je décide de tout donner. Les jambes sont douloureuses, c’est dur. Je commence à me faire doubler, ça réveille mon instinct de compétitrice, je désespère, ça va vite, j’appuie, je force, j’accélère de plus en plus.

    Je descends presque comme si la course venait de partir. C’est incroyable, les endorphines et l’adrénaline feront leur travail à merveille jusqu’à l’arrivée. Je redouble les 3 coureuses qui m’avaient dépassé. L’une d’entre elles est au plus mal, elle pleure, je la rassure au passage. Ç’a y est au bout d’1 h 30 je vois le pont, signe de la fin de cette descente vertigineuse. J’appelle Pascal et Ombeline pour les prévenir de mon arrivée imminente et rapide. Je les vois, ils m’applaudissent, ils sont contents de leur élève et m’accompagnent en courant en direction du stade de la Redoute.

    Je fonce alors que Pascal filme, il accélère pour pouvoir suivre, je slalome pour doubler les coureurs devant moi, je traverse la route et passe la porte du stade, il me reste 200 m pour enfin voir l’arche d’arrivée après le virage. Je lève les bras, je vois Cyrus sur le côté, son visage semble ému, il me félicite, le speaker scandé mon prénom et c’est LA DÉLIVRANCE à 8 h 35 du matin après 59 h 15 sur les sentiers ! J’embrasse Thierry Chambry le directeur de la course et le journaliste loc. Cette course est une folie, mais quelle chance d’avoir pu la terminer et cerise sur le gâteau sur le podium en 2ᵉ position des Masters 5.

    Stade de la Redoute KM 175.8 Temps 59.15 Place 1687

    LES CHIFFRES

    km parcourus : 175.8 Dénivelé positif : 10545 D+

    Temps de course : 59 h 15

    8 h d’avance sur les barrières horaires

    1687ᵉ au scratch sur 2866 partants

    175ᵉ femmes sur 360 Partantes (12,5 %)

    Podium : 2ᵉ M5 sur 12

    DELEAGE et la signalétique de l’événement

    Deléage et une société est une société engagée dans la course comme dans sa mission.

    Spécialisée dans la décoration événementielle, la signalétique et l’exposition, elle est en charge aujourd’hui de produire la visibilité et le balisage de nombreux événements sportifs tels que l’étape du Tour de France, les 20 km de Paris, le trail d’Accolay et les JOP PARIS 2024 …

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